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Inktober 2018 – On y retourne

Comme chaque année depuis… pas longtemps en fait – je crois que je n’ai découvert le inktober qu’en 2015 et tenté mon premier en 2016 – je me lance dans l’aventure du « un dessin par jour » : INKTOBER 2018.

Je n’ai jusqu’à présent fini qu’un seul inktober ou je me suis fixé comme objectif le mythe de Chtulhu, loin de la liste officielle ( oui, il y a une liste de sujets proposés ), et sur tout petit format ( genre A6 ).

Pour cette année 2018 je tente un défi. La liste officielle, mais en base de réflexion sur un grimoire de géotie .

Ce qui veut dire : un dessin ET un texte

Pour l’illustration

je sors de la zone de confort en tentant un style que je ne maîtrise pas : les hachures… Des visuels style lithographie ( cf. le dictionnaire infernal illustré par Louis Breton ) uniquement au feutre à encre de chine.

Pour le texte

Encre et plumes en laiton, avec l’encrier à l’ancienne

Le support

Mon support préféré : un carnet A4  kraft non vergé de chez Hahnemuhle

Le contenu

Quel lien avec la liste officielle ? Ce lien sera subtil, parfois un jeu sur le mot ou un effet de ricochet, mais cela sera expliqué dans le texte. Sinon à vous de le trouver…

Et voila le premier des démons décrits dans ce grimoire nommé la petite clé de S : Dilitirio ( Sujet du jour : Empoisonné / Toxique ).

 

Inktober 1 : poisonous
Inktober 1 : poisonous

Personnages récurrents  : Crystal et Cassie

Parmi mes nombreuses illustrations « steampunk », il y en a un certain nombre qui ont pour sujet une jeune femme élancée aux cheveux d’un bleu profond, aux yeux turquoises, et souvent accompagnée d’un Panda mécanique à la taille variable.

Cassiopée « Cassie » Warren

Il s’agit de la mascotte de mon site dédié au steampunk, dieselpunk et rétro-futur… mais quelle est sa genèse ?

Cette charmante enfant n’est pas qu’un simple concept graphique, c’est en fait un personnage récurrent dans mes campagnes de jeux de rôles depuis une quinzaine d’années, personnage qui va de paire ( ou plutôt de « mère » ) avec un autre : à savoir Crystal Elaine Warren, sa génitrice.

Crystal est en premier lieu un PNJ¹ apparu lors d’une campagne de Jeu de Rôles dans le milieu des années 90, dans l’univers violent de Cyberpunk ( version 2020 – les années noires ). Elle était à l’époque membre d’un booster-gang, dealeuse et chimiste de génie et seule héritière d’une grosse corporation. L’apparence du personnage était calquée sur la couverture du jeu dessinée par Alain Gassner ( un illustrateur qui à beaucoup influencé mon style de dessin à l’époque, avec Crisse ).

© oriflam

A la base simple effet cosmétique, les cheveux bleus sont devenus un effet de certaines modifications génétiques. Puis le personnage à évolué – évolution inspirée par la Trilogie Nikopol de Enki Bilal – pour devenir une hybride « alien ».

Cassiopé « Cassie » est apparue vers la fin de cette campagne, fruit d’une rencontre entre Crystal et un « Conquérant alien » issue de la même souche génétique qui a servi à sa création. Cassie était pensée comme un être surdoué – voir surpuissant – dès sa naissance ( ici l’influence de Dune – et du personnage de Alia – de Herbert se fait sentir )

Je n’ai plus d’illustrations d’époque par contre…

Avec les années 2000, Le personnage de Crystal subit un reboot lorsque j’ai commencé à maîtriser dans l’Univers Marvel©. La genèse du personnage a juste un peu évolué, passant de dystopique à contemporain, mais surtout l’origine du génome extraterrestre a été identifié : les Krees. Quand à L’origine de Cassie, elle est aussi la même, mais son potentiel a encore augmenté ( Pour ceux qui connaissent l’univers de Marvel il suffit de penser à Capitaine Marvel et Miss Marvel, Quazar II ou Ronan l’Accusateur )

Première tentative de Crystal et Cassie

Mon dernier

¹ Personnage Non Joueur : c’est à dire un personnage joué par le maître de jeu ou – pour les fans de MMORPG – par l’ordinateur

Les cartes

La carte : un objet utile et beau

Dans de nombreux roman fantasy, la première chose que l’on voit régulièrement en feuilletant le livre, c’est une carte dans les premières pages. Cette dernière est là pour poser la géographie du lieu de l’intrigue, offrir un support à l’imagination du lecteur et – je pense – permettre à l’auteur(e) de poser ses idées sur quelque chose de « tangible ».

Sans doute l’une des cartes les plus célèbres

Mais au-delà du coté pratique de la carte – que ce soit celle d’une région, d’un monde tout entier ou simplement d’une cité – je trouve qu’il s’agit souvent d’un bel objet, surtout dans le cadre des ouvrages de jeux de rôles ou s’il s’agit souvent d’un élément central ( 2ème de couverture, poster ou double page ) aux bords décorés et grouillant de petits détails.
Les plans de cité sont à mettre en avant dans la catégorie « complexe » et certaines sont de vraies œuvres d’art.

La magie des cartes

Ce que je trouve fascinant dans une belle carte détaillée, c’est le mystère et la mythologie qu’elle dégage. Ce sont souvent les endroits étranges mais non répertoriés de ces dernières qui attirent mon attention, ces « blancs » qui ne demandent qu’à être remplis.
C’est avec une « simple » carte fourmillant de lieux aux noms évocateurs – la forteresse du crâne, le marais maudit, l’échine du démon – que j’ai fait l’une de mes meilleures campagnes, faisant voyager mon joueur de par le monde et inventant à chaque fois une histoire derrière chaque X mystérieux…

Un « X » marque l’endroit

Conception

Je ne suis pas un spécialiste des cartes, même si j’aime vraiment les faire. C’est donc plus une série d’idées que de vrais conseils.
Je vais prendre l’exemple de la carte de Djedou – créée pour illustrer le roman « Le cycle du Dieu Noir »

Après avoir discuté avec l’auteure et à l’aide d’une illustration de la cité, j’ai défini les bases de la carte, à savoir :

Illustration de la Cité de Djedou par Marie-Gaëlle
  • Cité construite autour d’un rocher et qui s’élève en « gradients »
  • Port fluvial
  • Quartiers pauvres en bas, quartiers riches en haut
  • Le plus ancien bâtiment, en haut du rocher, est un temple

Une fois ces données de base prises en compte, on commence :

  1. Tracer approximativement les limites et la forme de la cité sur son rocher ainsi que le fleuve
  2. Tracer les limites des quartiers
  3. Placer les bâtiments les plus importants pour voir la zone occupée par ces derniers
  4. Tracer les voies principales
  5. Dessiner les murs d’enceinte, les bâtiments secondaires
  6. Délimiter les pâtés de maisons et les rues secondaires
  7. Compléter quartier par quartier, pâtés par pâtés…
  8. Dessiner le relief en détails en englobant les bâtiments « troglodytes »

Le premier jet est au crayon à papier, puis je repasse au feutre. La couleur est une autre histoire puisqu’elle se fera par infographie une fois la carte scannée.

Et voici la carte de Djedou
Infographie à partir de la carte « papier » – format 65×50

Inquest From Beyond

… un support rolistique à mon envie de faire du « character design »

Comme expliqué dans mon profil, je suis un fan de jeux de rôles et particulièrement dans le fait de maîtriser une partie, mais aussi de la concevoir en amont : scénario, personnages « joueur » ou « non joueur » et surtout les illustrations.

C’est dernier temps je me suis attelé à la tache d’illustrer un groupe de personnage joueur pré-tirés dans le cadre d’une campagne contemporaine de type enquête/horreur ( les fans de l’Appel de Cthulhu verront de quoi je parle ). L’idée de base : une équipe de télé-réalité avec pour thème des shows d’investigation en paranormal . Il y a pas mal d’émission de ce type en ce moment, l’inspiration n’était pas loin.

Voici donc comment est né le concept de « Inquest From Beyond »

Logo du show "Inquest from Beyond" en situation.. Montage et photo-manipulation.
Logo du show « Inquest from Beyond » en situation.. Montage et photo-manipulation.

Les personnages et leur illustration vont suivre…

Tractatus Daemonia – Mes outils

mytoolsVoici les principaux « outils » que j’utilise en ce moment pour ma série d’illustration en mode « traditionnel »

  • Le support : Carnet kraft non traité de 120g / m². Les bords sont préalablement vieillis en utilisant du brou de noix pulvérisé à l’aérographe. Ce kraft ne présente pas de trame ni de coté brillant.
  • Crayon à papier F et/ou porte mine 0.5 : Pour le tracé de base, gommé une fois les lignes à l’encre dessinées
  • Feutre noir 0.1mm : Pour l’instant j’utilise un feutre de marque UNI PIN, abordable et parfaitement adapté pour ce genre de dessin. Je l’utilise pour faire les contours et les tracés principaux de l’illustration
  • Encre de chine pigmentée : Teintes sanguine et sépia, à divers stades de dilution. Appliqué au pinceau 6 ou 2 selon les zones.
    Il m’arrive d’en altérer légèrement la teinte en utilisant des pastels.
    Les zones d’ombres sont travaillées en couche sur couche, mais comme la fibre du papier se redresse, j’essaie de faire 1 ou 2 passages maximum
  • Feutres aquarellables : pour les zones d’ombres plus détaillées ou précises ( fond de ride, plis de peau, etc.. ). J’utilise des Winsor & Newton sanguine et terre d’ombre
  • Feutres fin : Sépia et sanguine pour les détails, renfort d’ombres fines, hachures, fibres des muscles, veines etc…
  • Crayon de couleur : pour les zones de lumière / éclaircissement. Blanc, ivoire ou gris clair selon la couleur à éclaircir.  J’utilise actuellement des polychromos de chez Faber-Castell
  • Plume calligraphique : plume 0.5 et 1.5 Brause pour le côté écriture.
  • Feutre à effet métallique :  Parce que je n’ai pas la main assez sûre pour la feuille d’or… j’ai trouvé des feutre Faber-Castell Pitt métal très corrects pour les effets métallisés. Sans bille, application de type feutre.

J’essaierai de faire un « Step-by-Step » de ma prochaine illustration.